S’étendant à perte de vue dans des déserts arides ou baigné par la mer, s’écoulant d’un sablier ou creusé par les mains des enfants, le sable a bien des visages : plusieurs centaines de minéraux se regroupent sous son apparente unité. Matière fluide, difficile à classer parmi les liquides ou les solides, il renvoie à des imaginaires disparates selon qu’il enraye les machines, balaie les dunes ou accueille le baiser des vagues.
C’est sous le signe de cette pluralité et de cette diversité que se place l’exposition, qui réunit six artistes se saisissant de toutes les possibilités offertes par l’art contemporain et manipulent la vidéo, les arts du feu que sont le verre et la céramique, la sculpture en métal ou le recyclage, et même le jeu vidéo. Leurs oeuvres, réalisées spécifiquement pour cette exposition grâce à une bourse de production de la Ville de Paris et du Crédit Municipal de Paris, et montrées ici pour la première fois, se lient les unes aux autres par un appel aux imaginaires de la lutte, du mélange et de l’évasion.
Dans cette exposition, deux séquences semblent développer des logiques antagoniques de résistance et de résilience : aux engagements patients, hardis ou furtifs déployés au rez-de-chaussée et dans la salle vidéo de l’étage, répondent dans la dernière salle, à l’étage, l’oubli, la désinvolture et le rêve.