Comment expliquer que « la maison brûle » sans qu’aucune action collective d’envergure ne soit entreprise pour éteindre le feu ? Comment se fait-il, alors que le désastre écologique imminent est connu de tou·te·s, que les sociétés humaines semblent emprunter une voie diamétralement opposée à celle qu’il faudrait suivre ? Notre humanité ferait-elle plus l’autruche que les autruches ? Mais ces dernières sont-elles vraiment dans le déni lorsqu’elles ont leur tête enfouie dans le sable ? Les études scientifiques montrent que non. Seule l’espèce humaine semble capable de se voiler vraiment la face ! Quelle révélation !
L’expression « déni écologique » est couramment utilisée dans les analyses désabusées des politiques environnementales. Pourtant, il n’est pas simple de saisir un tel paradoxe qui, tout en reconnaissant le danger planétaire, tend à minimiser l’urgence des actions nécessaires pour y remédier ! Cette folie écocidaire mérite une attention philosophique. En effet, surmonter ce déni semble être la première condition pour qu’un nouveau rapport au monde et à notre planète puisse réellement émerger à l’échelle mondiale.
En alliant cirque contemporain et philosophie, ces nouveaux impromptus au Carré Baudouin, en partenariat avec l’Académie Fratellini, visent à aborder l’écologie sous un angle différent, dans une dynamique où le physique et l’intellect se rejoignent, et que nous espérons profondément communicative.
Comment s’engager, par le corps et l’esprit, dans les problématiques les plus pressantes et complexes de notre époque, celles qui concernent notre environnement et notre habitat planétaire ? Dans une démarche à la fois citoyenne et artistique, sans revendiquer l’autorité d’une expertise quelconque, nous nous efforçons d’explorer, à partir de nos émotions et de nos expériences partagées, les questions essentielles liées à notre planète.